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From ME to who wants

Courtes nouvelles, états d'âmes, poésies, vie de maman, et quelques clins d'oeil. Tout est dans le texte :-)

Haiku (ou presque)

 

C’est Munch,

Au Moulin Rouge -

Sauf que rien ne s’arrête quand la Terre tourne encore.

 

Petit phare minuscule

-          Une falaise immense

J’y étais.

 

Dans le chaos d’une tempête

J’ai jeté la bouteille –

(Je l’avais bien scellée) -

 

-          Sous-estimant l’à pic.

Le fracas. Terrible.

Les rochers s’en excusaient presque.

 

Les ressacs ont rendu

Gravité feinte

Le corps de son tenant :

 

Sur les graviers polis

Des éclats tranchants, par centaines -

Mais plus rien du poème.

 

L’encre baigné de larmes

Les vagues, langues de sel,

L’auront peut-être lu -

 

Comment tu vas ?

-          Je mens.

Seul l’océan le sait.

 

Ephéméride.

Rien n’a changé, que le décor –

Avancer encore ?

 

Mon cou nu

Les crocs féroces d’un froid sauvage

-          Tu me manques

 

Tricoter le bonheur

Pour s’en faire une écharpe.

Puis frissonner quand même.

 

La recette – je l’avais rangée

Un bouchon de liège – et -

Des miettes pour mouettes.

 

Un cri.

Ces ailes qui battent.

Et la Terre tourne encore -

 

Ces ailes qui battent -

Pourquoi tu trembles ?

(Faire semblant)

 

Rien ne s'est arrêté -

Un cri, des mouettes,

Un phare, une bouteille -

 

Pourquoi tu trembles ?

(Les oiseaux meurent aussi,

Même s'ils ont eu su voler).

 

 

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