24 Novembre 2020
C’est Munch,
Au Moulin Rouge -
Sauf que rien ne s’arrête quand la Terre tourne encore.
Petit phare minuscule
- Une falaise immense
J’y étais.
Dans le chaos d’une tempête
J’ai jeté la bouteille –
(Je l’avais bien scellée) -
- Sous-estimant l’à pic.
Le fracas. Terrible.
Les rochers s’en excusaient presque.
Les ressacs ont rendu
Gravité feinte
Le corps de son tenant :
Sur les graviers polis
Des éclats tranchants, par centaines -
Mais plus rien du poème.
L’encre baigné de larmes
Les vagues, langues de sel,
L’auront peut-être lu -
Comment tu vas ?
- Je mens.
Seul l’océan le sait.
Ephéméride.
Rien n’a changé, que le décor –
Avancer encore ?
Mon cou nu
Les crocs féroces d’un froid sauvage
- Tu me manques
Tricoter le bonheur
Pour s’en faire une écharpe.
Puis frissonner quand même.
La recette – je l’avais rangée
Un bouchon de liège – et -
Des miettes pour mouettes.
Un cri.
Ces ailes qui battent.
Et la Terre tourne encore -
Ces ailes qui battent -
Pourquoi tu trembles ?
(Faire semblant)
Rien ne s'est arrêté -
Un cri, des mouettes,
Un phare, une bouteille -
Pourquoi tu trembles ?
(Les oiseaux meurent aussi,
Même s'ils ont eu su voler).