20 Février 2020
Toutes ces ombres blanches,
Tourbillonnant sans cesse
S'enroulent autour de moi
Elles me frôlent la manche
Elles glissent ;
J'ai froid ;
Les pièces sont si vides
Qu'elles en parraissent immenses
Les murs sont impuissants à contenir les peines
Sous mes pas qui émiettent
Mes souvenirs d'enfance
Je suis le défilé des vagues qui reviennent
Seule, si seule,
Seule avec mes fantômes
Ils voudraient me sourire mais ne sont pas d'atomes
Ni de chairs ni de sang
Juste de ma mémoire
Ce ne sont que des voiles, des mirages lointains
Ils charrient les douleurs blottis dans mes chagrins
Toutes ces ombres blanches,
Tourbillonnent sans cesse
Elles me frôlent la manche,
Elles bercent ma tristesse ;
C'est un printemps de plus, deux cerisiers en fleurs,
Une rue qui bientôt ne sera plus la mienne,
A l'orée d'un village qui oubliera mon nom,
Un simple tour de clé mais il vrille le coeur
Tels les soupirs mouillés des livres que l'on ferme
Sur la danse des esprits piégés dans la maison.