21 Avril 2021
Que ce soit le chagrin d’une reine
Que ce soit ton chagrin à toi
Tous les adieux, toutes les peines
Plombent nos cœurs d’un même poids
Sous une couronne de diamants
Ou sous de simples cheveux blancs
Les cils perlent, le monde tangue :
La douleur parle une même langue
Dès lors que résonne le glas.
Dans son sillon,
Sous la violence de l’hébétude
Leste l’absence, la solitude,
L’omniprésence de l’abandon.
Alors
Alors qu’importent les millions ?
Quand la couronne n’est que de fleurs
Nous affrontons les mêmes pleurs.
Et l’âge ? L’âge joue-t-il
Pour diminuer la douleur ?
Mais non, hélas ! Car l’âge allant,
Il creuse, entre les rides,
En profondeur
D’autres sillons, d’autres moments,
Indélébiles
Complices en cœurs.
Les souvenirs sont souverains :
Que l’on soit reine,
Que l’on ne soit rien,
Les mêmes peines -
Les mêmes chagrins.