Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
From ME to who wants

Courtes nouvelles, états d'âmes, poésies, vie de maman, et quelques clins d'oeil. Tout est dans le texte :-)

Novembre 2020

Marie-Eve, ça reconfine et on ne t’entend toujours pas ?

Quoi ? Mais si, si, je suis là. 

Ou alors, je prends moins le temps d’écouter ce que mes mains racontent…

 

Il s’avère que Véran ayant acté, avec Blanquer, que les établissements scolaires resteraient ouverts, la donne est différente entre Novembre et Mars. Les cartes ont été rebattues. La nouvelle partie se joue avec des règles assouplies.

Déjà, je sais comment on gagne, avec tous mes petits aux bouts : ça valait le coup de se battre, même sur un ton cavalier. Nous sommes sortis de l’arène bien plus solides… peut-être plus fous que rois, ou bien peut-être pas.  

Et puis, cette fois, j’ai des atouts plus forts. On joue vraiment à cinq.

Mon partenaire a des cartes complémentaires aux miennes. 

On ne baisse pas la garde, bien sûr - mais on a mis les piques au chien.

Je crois qu’on a prévu de préserver les cœurs.

 

Je déroule ma liste des bonheurs simples.

Lire (pour le voyage). 

Se faire quelques films (pour les images). 

Chérir notre chance (et ses avantages).

Appeler les copains (pour le partage). C’est le Zoom 2.0 : les enfants devant un film ; et nous cramponnés à nos bières. Les leçons sont retenues. Dingue comme ça fait du bien. Echanger, sortir matin et soir, s’assurer des interactions sociales, c’est mieux - ça ne fait pas un pli. L’enfer, c’est sans les autres – et changer, échanger, c’est bon pour le moral.

C’est important, le contact humain. (Avec des adultes). C’est plus fructifiant que celui des chats – demandez à mes collègues ce qui arrive à mes collatéraux poilus en télétravail - il y a déjà du dégât !

J’ai discuté avec mon unique collègue local de télétravail ce matin. Un très bel homme, exceptionnellement rasé de près. Comme ce n’était pas arrivé depuis des semaines, si je n’étais pas sa compagne depuis 15 ans, j’aurais pu ne pas le reconnaitre. 

Il a ri, quand je lui ai dit, puis il m’a tendu une tasse de café.

 (Oui, oui, nous avons pu remettre en route la cafetière !).

Voilà : ma liste des bonheurs simples. 

 

Bien sûr, j’ai rangé quelques rêves dans quelque tiroir. 

Au boulot tout a changé – plus de locaux, plus de bureaux, du travail par-dessus la tête et des ami.e.s qui s’en vont,– quand les pages ne se tournent pas toutes seules, certain.e.s les arrachent.

Je caresse mes chats et l’idée de tout transformer. De ce tiroir-là je protège la clé.

D’autres projets sont simplement sur pause. 

Ma liste des bonheurs à venir. Pour mes envies d’escapades, il faudra patienter. Cher Père Noël, je voudrais pouvoir (re)partir sans les enfants ; je voudrais pouvoir revoir ceux qui me manquent sans penser les mettre en danger : rencontrer mon neveu de visu. Etc. 

Reprendre tous les projets de la maison (tout refaire ou presque du sol au plafond).

Retourner au sport (oui, moi, du sport, moi non plus je n’en reviens toujours pas).

Jouer, rejouer - j’ai fait de belles rencontres – la musique, les livres et les mots rapprochent : des promesses magnifiques m’attendent à la sortie du reconfinement.

Et puis, écrire, écrire, bien sûr, écrire encore, écrire toujours… pour moi laisser ces traces est une preuve d’amour.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article